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Corpse Party: Blood Covered: #00 (Part1)

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Erina

Chapitre 00 : Le début d’un cauchemar (Part 1)

- C’était un jour de pluie comme celui-ci. Cette pauvre professeur trébucha dans les escaliers et mourru. Vous êtes au courant il me semble ? Avant que le lycée Kisaragi ne soit construit, il y avait un autre établissement à la place. L’école élémentaire Heavenly Host.

Alors que j’ étais accrochée au bras de Yoshiki, la voix monotone d’Ayumi, notre délégué, était la seule à remplir la pièce. A la faible lueur de la bougie qu’elle avait allumé, son visage neutre et impliqué me donnait des frissons. Elle regardait chacun de nous tour à tour, comme guettant le moindre signe de frayeur pouvant déformer nos visages. Aussi bizarre que cela puissait paraître, je n’arrivais pas à détourner les yeux d’elle. Son regard était hypnotique, elle racontait d’une manière si captivante que même en ayant peur, je ne pouvais pas fermer les yeux ou encore me boucher les oreilles. Je voulais entendre la suite. Pourquoi ? Je l’ignorais. Et alors que personne n’osait parler, Ayumi reprit :

- C’était un horrible accident… Le principal était dévasté. Il chérissait cette école comme son propre enfant. Seulement, après ce facheux accident, il a été décidé de fermer l’école. Et le principal fût tellement affecté par cette décision, qu’il grimpa au dernier étage de l’établissement et se suicida. C’est ce qu’on raconte.

Je serrais plus fort contre moi le bras de Yoshiki. Celui-ci ne semblait pas impresionné par cette histoire ou alors il le cachait bien… Je ne savais pas, je ne le regardais pas à ce moment-là, mon esprit était bien trop accaparé par l’histoire de la délégué. J’entendis cependant quelqu’un déglutir à côté de moi. Il s’agissait de Satoshi-kun, un jeune garçon aux cheveux châtains clairs, très gentil et serviable. Bien que je ne le regardais pas, je pouvais le sentir, il était aussi appeuré que moi.

- Beaucoup pensèrent alors qu’Heavenly Host était maudite. Notre école se trouve exactement à cet endroit. Il paraît également que le professeur, ignorant sa propre mort, continue de déambuler dans les longs couloirs noirs de l’école les jours de pluie après les cours.

Je sentis un frisson me parcourir tout le corps. Je commençais à trembler un peu… Pourquoi est-ce que j’avais décidé de rester au juste ?! Et pourquoi il a fallut que cette fanatique du paranormal s’amuse à nous raconter une de ses histoires ?!  Je commençais vraiment à me sentir mal à l’aise, écouter des histoires d’esprits avaient tendance à me rendre paranoïaque…

- Oui, c’est d’ailleurs bientôt l’heure ! Peu après 7 heures… Juste avant que le professeur n’apparaisse, les lumières s’éteignent soudainement, plongeant le bâtiment dans le noir absolu. Toc toc… La porte s’ouvre lentement… Un visage blanc fantomatique surgit et annonce de sa voix lointaine : « Il y a encore quelqu’un ? » Et soudain…

Alors que la tension était à son paroxysme, un énorma coup de tonerre retentit avec fureur dans le ciel manquant de me provoquer une crise cardiaque.

- YAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH ! hurlais-je à pleins poumons.

- WAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH !!! cria Satoshi-kun juste après moi. Une, une coupure d’électricité ! s’exclama t-il.

Je venais littéralement de me jeter dans les bras de Yoshiki qui manqua de tomber à la renverse en me réceptionnant contre lui. Les autres filles qui étaient présentes dans la salle avaient hurlé à s’en décrocher la mâchoire en même temps que Satoshi-kun. Je cachais mon visage dans le cou de mon petit ami en le serrant tellement fort qu’il gémit :

- Argh, Erina, tu… m’étouffes…

- M, m, m, mais j’ai peur, répondis-je en tremblant.

Je l’entendis soupirer et il se redressa correctement en caressant le haut de ma tête pour me rassurer. Je ne bougeais pas mais desserrais un peu mon étreinte pour aggriper sa veste. Mais quelle idée de raconter des histoires pareilles ?! Je ne comprendrais jamais pourquoi les gens aimaient se faire peur de cette manière, c’était ridicule, tellement ridicule ! Alors que je froissais la chemise de Yoshiki, Naomi-chan lança d’une voix tremblante :

- Satoshi ! N, n’hurle pas comme ça enfin !

- Mais… !

Je tournais la tête vers la bougie qui était aux pieds de la délégué. Je fixais la flamme avec insistance… Maintenant que les lumières étaient inteintes, je la voyais plus distinctement. Elle dansait dans l’air irrégulièrement et me fascinait complètement. Je sentais soudain mon esprit se vider de l’intérieur, je ne pensais plus à rien, comme si on avait aspiré toutes mes pensées. Il me semblait voir quelque chose dans cette flamme… Qu’est-ce que c’était… ? Me regardant de ses yeux gris foncés, Yoshiki passa un bras autour de ma taille pour me caresser le dos tendrement en souriant. Il savait à quel point je détestais ce genre d’histoire et surtout à quel point cela m’effrayais… Pourtant, j’avais insisté pour écouter. Je ne voulais pas m’éloigner de mes amis. Amis… ? Ah, oui, j’avais oublié l’effet que ça faisait d’avoir des gens autour de soi.

- Q, qu’est-ce qui se passe ? balbutia alors Ayumi avec un visage inquiet.

- C’était impressionnant Shinozaki. Tu as bien failli m’avoir aussi, dit Yoshiki dans un sourire. Par contre tu m’as anéanti Erina, c’est malin.

- Ce n’est pas moi ! J’étais ici avec vous ! Il s’agit vraiment d’une coupure de courant.

- … Erina, reprends-toi, c’était juste l’orage, ajouta Yoshiki en me tapotant le haut du crâne, mais je ne répondais pas.

Je fixais toujours sans un mot la lueur de la bougie quand mon petit ami, inquiet, me prit par les épaules pour me secouer un peu voyant mon regard vide.

- Hé ! Erina !

- H, hein ? Quoi ?

J’avais cligné plusieurs fois des yeux pour distinguer le visage de celui qui me tenait dans ses bras. Je secouais la tête comme pour chasser cette brûme qui avait soudain envahit mes pensées et je souriais :

- Désolée, je, euh, je pensais à quelque chose.

- … Me fais pas peur comme ça.

Je m’excusais auprès de lui quand un étrange bruit se fit entendre. Un bruit strident, comme une sonnerie aïgue. Je tiquais en sentant mes tympans me faire mal et je me bouchais une oreille.

- V, vous avez entendu ce bruit ? blabutia Mayu-chan, mon amie du club de théâtre.

- Ca semble venir de la salle de musique, répondit d’une voix calme Morishige-kun.

Je levais les yeux vers le jeune homme aux lunettes et à l’allure si tranquille. Il ne semblait pas du tout affecté par ce bruit étrange, comment faisait-il ?

- M, mais on est censé être les seuls ici ! dis-je d’une voix tremblante.

Je venais à peine de terminer ma phrase que des claquements de talons se firent entendre… Quelqu’un marchait dans le couloir ?! J’aggrippais de nouveau mon petit ami, complètement paniquée, alors que tous les membres présents dans cette pièce commençaient également à se sentir mal à l’aise et effrayés.

- C’est une blague…

Ayumi venait de faire deux pas en arrière en regardant tremblotante la porte d’entrée. Je mourrais d’envie de lui hurler dessus… De lui dire que c’était de sa faute tout ça, à raconter des histoires pareilles ! Mais actuellement, j’avais plus en tête de savoir qui ou quoi pouvait bien déambuler dans les couloirs du lycée à cette heure-ci. D’abord la coupure d’électricité, puis là, les pas dans le couloirs… C’était un peu trop pour être une simple coïncidence !

- Uuuuuuh !

Satoshi-kun venait de gémir de frayeur de nouveau. Il était aussi appeuré que moi et ça me soulageait quelque part de ne pas être la seule à avoir peur. Seulement, oui, un garçon aussi peureux, tout de suite, c’est moins sexy ou classe dirons-nous. Heureusement pour moi que mon Yoshiki n’était pas très affecté par ce genre d’histoire abracadabrante. Je regardais Satoshi trembler, un peu désolée pour lui, quand il s’accrocha à la première personne devant lui, Naomi-chan. Inconsciemment, j’étirais un léger sourire. Allez Naomi-chan ! C’est le moment d’en profiter, pensais-je.

- Satoshi ! Ne t’accroche pas à moi comme ça ! Et puis c’est ma poitrine que tu touches là ! s’exclama la jeune fille.

- Waaah ! Pa, pardon, je n’ai pas fais attention !

Les voir aussi empôtés l’un que l’autre me fit rire intérieurement. Je me sentais plus détendue tout d’un coup mais cela ne dura pas longtemps. Les bruits de pas reprirent alors, arrachant un hoquet de stupeur à toutes les filles de la classe. Satoshi-kun s’écarta un peu pour venir de notre côté à Yoshiki et à moi.

- Je vous avais dit que c’était pas une bonne idée de rester si tard à se raconter des histoires de fantômes ! dit-il fermement.

- Mais moi je voulais paaaaas ! me lamentais-je en cachant ma tête contre le torse de Yoshiki.

- Je sais Erina-chan, c’est pas de toi dont je parle, t’étais la seule à me soutenir ! dit-il en posant une main sur mon épaule.

Yoshiki leva les yeux vers Satoshi-kun et ressera son étreinte sur moi. Sa présence m’apaisait. S’il n’était pas là, je crois que je serais déjà devenu folle avec tout ça. Il éleva donc la voix :

- Satoshi, va donc ouvrir.

- De quoi ?!

- Les filles ont peur, ça te brise pas le cœur de les voir comme ça ?

- Pourquoi tu n’y vas pas toi ?! rétorqua Satoshi-kun indigné.

- Parce que moi ça ne me fais ni chaud ni froid, répondit-il dans un sourire.

Je levais les yeux vers lui :

- … C’est pas sympa ce que tu dis là Kishinuma-kun…

- Ouais, t’as pas de cœur, acquièça Satoshi-kun.

- Puis de toute façon, Erina, tu me sers tellement fort que je ne peux pas faire un pas.

- … C, c’est vrai mais… balbutiais-je.

Satoshi-kun soupira en constatant que je n’avais pas l’intention de lâcher Yoshiki. J’essayais, je vous jure que j’essayais ! Mais mes doigts étaient crispés sur la chemise de mon petit ami. Je ne me sentais pas bien, pas bien du tout. Ma paranoïa me tapait vraiment sur les nerfs, mais je n’y pouvais rien. Mon jeune ami aussi peureux soit-il se dirigea donc d’un pas mal assuré vers la porte. Il n’eut pas le temps de l’atteindre qu’une voix féminine et douce se fit entendre de l’autre côté :

- Il y a encore quelqu’un ? Dépêchez-vous de rentrer …

BAM

La porte s’ouvrit en grand d’un seul coup suivit d’un coup de tonnerre ! Une fois encore, Satoshi-kun et moi hurlions à l’unissons à en perdre la voix. Le pauvre garçon était littéralement tombé à la renverse sous le choc provoqué par sa peur soudaine et je m’étais de nouveau accrochée au cou de Yoshiki qui étouffait de plus belle en poussant quelques ricanements amusés. Une belle jeune femme  habillée en tailleur rose et au collier panda entra par la suite dans la pièce et se mit à rire :

- Hahaha, je vous ai fais peur ?

- … Yui…sensei ?

En entendant le nom de notre professeur, je lâchais Yoshiki pour tourner la tête vers l’entrée et voir Yui-sensei se tenir toute souriante un dossier en main. Je me laissais tomber sur les genoux alors qu’Ayumi se dirigea un beau sourire aux lèvres vers notre professeur :

- Yui-sensei !

- Shinozaki-san ! lança joyeusement Yui-sensei.

Elles se tapèrent dans les mains, fières de leur réussite. Je les regardais complètement désemparée.

- C’est un succès ! ajouta Ayumi.

- Héééé, on s’est fait avoir ! lançèrent Seiko-chan et Mayu-chan amusées.

- Vous avez été parfaite Sensei ! dit Ayumi pour complimenter sa complice.

- Haha, j’étais étudiante ici il y a peu, alors quand il s’agit des « 7 histoires étranges de Kisaragi », je m’y connais !

La tension retomba en flèche et je claquais mes mains sur le parquet de la pièce :

- Yui-sensei ! Pourquoi vous avez fait ça ?!

- Oh je suis navrée Erina-san, vous avez eu si peur que ça ?

- J’étais pétrifiée ! Ce n’est pas drôle, pas du tout ! rétorquais-je en secouant la tête.

- Allons Erina, tu es juste un peu trop sensible à ce genre de chose, dit Yoshiki en s’accroupissant à mes côtés.

- Non tu ne comprends pas ! Il ne faut pas plaisanter avec ces histoires, c’est vouloir s’attirer des ennuis !

- Des ennuis ? Quels ennuis Erina-chan ? demanda Seiko-chan.

Je la regardais avec des yeux peinés. Comment leur dire que je pouvais ressentir des choses qu’ils ne pouvaient pas voir ? Comment leur avouer que quand il s’agissait de paranormal, j’étais probablement la plus impliquée ? Je baissais les yeux. Tout ce que je voulais, c’était qu’ils comprennent que prendre à la légère ce genre d’histoire pouvait être dangereux. Mais pour eux, c’était juste un moyen de s’amuser, aucun ne semblait croire que plaisanter avec les histoires de fantômes ou de morts, étaient la dernière chose à faire… Yoshiki étira un léger sourire et me caressa le haut de la tête avant de se redresser pour ricaner :

- Haha, Satoshi…

Je levais les yeux vers Satoshi-kun qui ne s’était pas décidé non plus à quitter le sol. Mayu-chan fit quelques pas dans sa direction toute guillerette :

- Haha, ta réaction était génial Mochida-kun!  Encore plus exagéré que celle de Shige-nii !

Je soupirais en me levant à mon tour. Satoshi-kun était probablement le seul à avoir eu une réaction normale dans cette pièce, bon dieu.

- C’était impressionnant en effet, je ne peux pas rivaliser, ajouta Morishige-kun.

- Haha, c’est vrai que Mochida-kun est celui qui réagit le mieux à ce genre de chose ! Mais remarque, ajouta Ayumi en tournant la tête vers moi, Erina-san n’était pas mal non plus.

A sa remarque mon corps se crispa et je détournais la tête. Je me passais de ses commentaires… Ayumi n’insista pas à mon égard et poursuivit :

- Aaah j’aime tellement quand mes histoires font peurs à ce point, huhu ~

- Humpf, je n’ai jamais entendu parler d’une délégué aussi sadique que toi ! rétorqua Satoshi-kun en se levant.

- Je suis désolée Mochida-kun, mais il est vrai que ta réaction et celle d’Erina-san étaient amusantes.

- Sensei ! m’exclamais-je vexée.

- Ah, désolée désolée, répondit Yui-sensei en souriant.

J’allais m’assoeir sur une table un peu à l’écart, fatiguée de toute cette agitation autour d’une histoire de fantôme, quand le professeur reprit :

- Ah oui au fait, nous avons une adorable invité qui vient d’arriver pour toi Satoshi-kun.

- Hein ?

Yui-sensei se retourna donc pour faire face à la porte de la classe qui était maintenant grande ouverte :

- Ne reste pas là voyons, entre donc.

Je vis alors entrer Yuka-chan, la mignonne petite sœur de Satoshi-kun. Elle était encore au collège et sa petite robe bleu marine lui allait comme un gant. Mais ce que je préférais, c’était ce joli bandeau rose qu’elle avait dans les cheveux, la rendant encore plus adorable. Elle fit un pas pour entrer dans la pièce et d’une voix tout timide, elle dit :

- B, bonsoir tout le monde…

- Yuka ! Que fais-tu ici ?

- Onii-chan ! s’exclama t-elle en se jetant dans les bras de son grand-frère.

Je descendais de la table. Ma peur et ma mauvaise humeur venait de s’envoler en voyant le visage tendre de Yuka-chan.

- Apparement elle est venue exprès t’apporter un parapluie comme tu avais oublié le tien.

-Je vois, merci beaucoup Yuka, dit Satoshi-kun avec un air coupable sur le visage.

- Héhéhé !

Entendant le petit rire familier de Yuka, je m’approchais :

- Yuka-chan !

- Ah, Erina onee-chan !

La jeune fille vint dans ma direction pour se jeter dans mes bras. Je souriais de tout mon cœur en la serrant contre moi :

- Tu es toujours aussi adorable Yuka-chan ! Satoshi-kun a beaucoup de chance de t’avoir, lui dis-je en lui caressant les cheveux.

- Elle est au collège ? demanda Naomi-chan.

- Enchantée ! Je m’appelle Yuka ! Merci pour tout ce que vous faites pour mon grand-frère, ajouta Yuka-chan en s’inclinant devant tous ses yeux rivés sur elle.

- Elle est mignonne ! ajoutèrent en cœur Ayumi et Mayu-chan.

- Je ne savais pas que tu avais une petite sœur si adorable, reprit Naomi-chan le sourire aux lèvres.

- Ah ? Je ne t’en avais pas parlé ? questionna Satoshi-kun.

- Absolument pas ! Et d’ailleurs, pourquoi Erina-chan l’a connait et pas moi ?

- Aaaah, euh…

Je reprenais Yuka-chan dans mes bras et regardais Naomi-chan avec des yeux tendres dans le but de défendre Satoshi-kun :

- Satoshi-kun m’a souvent emmené visiter des lieux chargés d’histoire du Japon pour ma culture et m’aider à m’adapter. Yuka-chan venait parfois avec nous, c’est comme-ça qu’on s’est connu, pas vrai ?

- Oui ! répondit toute guilerette Yuka-chan.

- Ah, oui oui, c’est pour ça, répondit précipitamment Satoshi-kun.

Naomi-chan nous regarda l’un et l’autre puis haussa les épaules en souriant. Elle savait qu’elle n’avait rien à craindre de moi vu que je sortais avec Yoshiki. Mais elle avait parfois tendance à être un peu jalouse, comme moi, cela me faisait rire tellement c’était adorable. Yuka-chan retourna ensuite auprès de son grand-frère alors que Yoshiki arriva à mes côtés, passant une main sur mon épaule tout en regardant Yuka-chan :

- Tu aimes beaucoup ton grand-frère pas vrai ?

- Hihihi, oui !

- Oh, Kishinuma la connaît aussi, logique, ajouta Naomi-chan.

A ce moment, Seiko-chan prit place sur une table avec un grand sourire et lança un regard provocateur à sa meilleure amie :

- Il semblerait que tu aies une nouvelle rivale Naomi.

- Hein ? Je me demande bien ce que tu veux dire, rétorqua Naomi-chan sur un ton agacé. Ne dis pas n’importe quoi…

La jeune japonaise s’avança vers son amie pour lui attraper les bords de la bouche et les tirer sur le côté. Je fis une grimace montrant à quel point je n’aurais pas aimé être à la place de cette pauvre Seiko-chan dont Naomi-chan étirait les joues comme du chewing-gum. Si elle s’était appelé Luffy, nul doute que Naomi-chan aurait pu lui déformer la peau du visage de cette manière. Je pris la main de Yoshiki dans la mienne et portait l’autre à ma bouche pour cacher un sourire plus qu’amusée par la situation. Après quelques secondes à observer la pauvre Seiko-chan à se faire torturer, Yui-sensei tapa dans ses mains pour attirer l’attention de toute l’assemblée :

- Il suffit maintenant. Il est 7h passé les enfants, il est temps pour vous de vous préparer à rentrer.

Je vis alors le visage de Mayu-chan changer d’expression. Alors qu’elle affichait un sourire radieux il y a quelques instants, elle regardait à présent ses pieds avec un regard triste, ses jolis cils mouillés par les larmes qui montaient lentement aux bords de ses yeux. Ayumi se tourna alors vers le professeur :

- Hé, doit-on vraiment ? Nous devons encore nettoyer la salle… Je ne veux pas rentrer !

- … C’est vrai qu’à voir l’état de cette salle, on pourrait presque faire un autre festival, ajouta Yoshiki en regardant autour de lui d’un air dépité.

Yui-sensei fit alors face à la délégué :

- Shinozaki-san, ne m’avais-tu pas promis que tout serait rangé avant que je n’arrive ?

Ayumi baissa les yeux d’un air coupable et se contenta de marmonner un tantinet. J’haussais un sourcil. Elle ne nous en avait pas parlé la cachottière. Yui-sensei soupira alors en étirant un petit sourire :

- Il se fait tard. Pourquoi ne pas remettre cela à demain ? Il vous suffira de venir plus tôt.

- Très bien Sensei ! acquièça Ayumi.

Heureusement que ma résidence n’était pas très loin de l’école, me lever plus tôt ne me posais pas trop de problème, mais pour ceux habitant plus loin comme Satoshi-kun ou Yoshiki, ça devait être un peu plus agaçant de se faire à cette idée d’abandonner quelques minutes de sommeil. Toujours affichant un mine triste, Mayu-chan releva la tête en voyant Yui-sensei venir à ses côtés :

- Suzumoto-san… Il est temps de se dire au revoir… Prends soin de toi là où tu vas.

Je baissais les yeux et un silence indésiré prit place dans la salle pendant un cours laps de temps. Seulement, même succint, cette absence de parole voulait dire beaucoup. Mayu-chan se contenta de répondre par un léger « Oui », avant de regarder à nouveau ses pieds sous les yeux inquiets et tristes de tous ses amis. Ce fut Seiko-chan qui reprit la parole la première :

- On va se sentir seuls sans toi, Suzume-chan.

- Je suis sûre que tu te feras vite de nouveaux amis Suzumoto-san, ajouta Ayumi pour la consoler.

- Et puis, même si tu déménages, ce n’est pas si loin ! Nous viendrons te rendre visite aux vacances d’hiver ! enchaîna Naomi-chan.

- Oui c’est une bonne idée ! enchérissais-je en souriant.

- Oui, on se reverra très vite ! Et puis tu sais, nous serons toujours amies quoi qu’il arrive ! reprit la délégué.

- Vous tous… balbutia Mayu-chan au bords des larmes.

Yuka-chan nous regarda les uns après les autres. Elle ne semblait pas comprendre la situation et se sentait un peu décontenancée. Aussi, elle se tourna vers son grand-frère pour lui attraper la manche afin d’attirer son attention. Satoshi-kun posa ses yeux sur sa petite sœur qui parla à voix basse :

- Onii-chan… Est-ce que cette fille change d’école ?

- Oui. Le festival d’aujourd’hui était son dernier jour parmi nous.

- Oooh, souffla Yuka-chan attristée.

Je posais une main sur ma poitrine pour sentir mon cœur se serrer en voyant le visage aux bords des larmes de Mayu-chan. Elle avait aggripé sa jupe pour la froisser entre ses doigts en fermant les yeux. Je pouvais voir perler des larmes invisibles sur ses belles joues roses.

- Vous tous… Merci… Je suis tellement heureuse de vous avoir rencontré. Je ne vous oublierai jamais, dit-elle d’une voix tremblante.

Je distinguais alors le visage de Morishige-kun à côté de Mayu-chan. Son regard était vide, il semblait très affecté par la situation. Ce n’était pas étonnant quand on sait à quel point il tenait à Mayu-chan. Naomi-chan sourit tout en laissant couler ses larmes quand soudain Seiko-chan se laissa tomber sur ses genoux pour pleurer à chaudes larmes :

- Aaah, porte-toi bien Suzume… ! Je veillerais toujours sur toi de là-haut, peu importe où tu te trouves !

- Seiko… ? Allô Seiko ?

Je laissais une larme parcourir ma joue accompagné d’un sourire. Je ne me souvenais pas avoir  vu d’amis aussi proche et aussi impliqués les uns envers les autres. Moi aussi j’étais heureuse d’avoir choisi de faire mes études au Japon et de les avoir rencontré, eux, qui ne s’étaient pas éloignés de moi depuis que j’étais arrivée. Alors que Seiko continuait à dire des bêtises dans son coin, Morishige-kun prit la parole en posant une main sur le haut de la tête à Mayu-chan :

- Allons Mayu, fais nous un sourire.

Corpse Party RPG Maker XP sprite pack by Aw3som3-person

Et voilà, je vous présente donc le chapitre 00, ou le prologue, comme vous voulez, de l'histoire de CorpseParty: Blood Covered avec ma petite Erina qui se joint à la partie. Haha...

Bref, je suis assez contente de ce que j'ai écris, je remercie Kaizoku-no-Yume qui m'a donné gentiment son avis de grande fan de la série et m'a aidé à corriger quelques petites choses pour ce soit "respectueux" envers le jeu tout ça. ^^ Maintenant que j'ai eu son aval, haha, je me permets de le poster sur DA! Ce chapitre n'est pas choquant, il s'agit du tout début du jeu, avant que ça devienne un peu gore et tout le reste... Alors à la base je pensais le laisser sur stahs, mais comme de toute façon j'allais vous donner le lien, autant le poster directement? Si vous avez l'envie et le temps, lisez donc ce premier chapitre que j'ai du couper en deux parties, parce que Stash a pas voulu de mes 20 pages word. XD *j'écris trop*

J'espère que ça plaira, j'ai pas chaumé sur l'écriture, j'ai vraiment écris comme je ferais mon histoire sur Arthur ou sur AmourSucré, donc je me suis donnée à fond. ^^

Au plaisir d'avoir votre avis! :heart:

Blood Covered: Chapitre 00 (Part 2): CorpseParty: Blood Covered: #00 (Part2)
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AsaSama's avatar
Je viens de TOUT lire sur les conseils de Kaizoku-no-Yume et je trouve que tu écris vraiment bien !
Je vais de ce pas lire la suite, car tout cela m'intéresse :3